L’abstention est le fait, pour un électeur inscrit sur les listes électorales, de ne pas participer à un vote. Ce concept n’est pas mesuré partout de la même façon : aux Etats-Unis par exemple, la participation est calculée en fonction du nombre d’électeurs potentiels, inscrits ou non. L’abstention est alors mécaniquement plus forte. Elle est le plus souvent choisie, mais peut être subie (maladie, handicap, déplacement, etc.). L’inverse de l’abstention est la participation. En France, 47 millions de personnes étaient inscrites sur les listes en avril 2019 selon l’Insee, soit 93 % des Français et  et 86 % de l’ensemble des 18 ans ou plus (qui comprennent les étrangers n’ayant pas le droit de vote).

L’abstention dépend de nombreux facteurs. D’un côté, ils tiennent à l’offre politique : les programmes, les enjeux du moment, le mode de scrutin, les candidats, etc. De l’autre, ils dépendent de caractéristiques démographiques de la population : l’âge, le sexe, le milieu social, le niveau d’éducation, le territoire, etc. C’est une alchimie complexe qui forge le niveau d’abstention.