Le mal-logement regroupe les situations de logement qui ne répondent pas aux normes minimum d’une société donnée, ou dans lesquelles la personne ne maîtrise, elle-même, pas la durée de son hébergement. Il peut prendre trois formes qui ne se recoupent pas nécessairement : la mauvaise qualité de l’habitat (bruit, humidité, chauffage défaillant, etc.), la superficie trop faible, ou la précarité de l’hébergement. Les mal-logés sont en pratique dans des situations très différentes : la notion comprend à la fois sans domicile fixe et des personnes confortablement mais à l’étroit.

L’Insee (qui n’emploie pas le terme de « mal-logement ») distingue trois grandes catégories au sein des « personnes privées de logement ou de confort » : les sans-domicile, les  « autres situations sans logement personnel » (hôtel ou hébergement contraint chez une tierce personne) et les personnes qui vivent dans un logement privé de confort. Cette dernière catégorie est de loin la plus importante, elle comprend les personnes privées de confort matériel (immeuble insalubre, installation de chauffage insuffisante, humidité, etc.) et les personnes qui vivent dans un logement surpeuplé.

La fondation Abbé Pierre publie chaque année un rapport sur le sujet. Parmi les mal-logés elle intègre les personnes privées de domicile personnel (sans-domicile, habitat de fortune, hébergement contraint chez des tiers) et celles qui vivent dans des conditions de logement très difficile (l’équivalent des personnes vivant dans un logement privé de confort ou surpeuplé de l’Insee).