![](https://www.observationsociete.fr/wp-content/uploads/2023/02/orva-studio-KCAXBOdB9h4-unsplashRED.jpg)
7,2 millions d’immigrés et 5,6 millions d’étrangers vivent en France, selon les données du recensement 2023 de l’Insee. Les premiers représentent 10,7 % de la population, les seconds 8,2 %. Immigrés et étrangers, souvent confondus, constituent pourtant des notions bien distinctes (lire notre définition).
Le mot « immigrés » désigne des personnes nées étrangères à l’étranger, venues ensuite s’installer en France durablement. Une partie est devenue française par la suite : plus du tiers des immigrés sont Français. Ce qui les caractérise, c’est la migration, non la nationalité. Le mot « étrangers » se rapporte aux personnes qui vivent en France, mais qui n’ont pas la nationalité française. Ce qui les caractérise, c’est la nationalité. Les jeunes nés en France de parents étrangers sont étrangers, même si la très grande majorité deviendra française à l’âge de 16 ans. En 2023, 15 % des étrangers étaient nés dans l’Hexagone. Au total, 4,8 millions de personnes sont à la fois étrangères et nées à l’étranger (donc immigrées), soit 7 % de la population vivant en France.
![](https://www.observationsociete.fr/wp-content/uploads/2023/02/image-3.png)
Au-delà des étrangers et des immigrés eux-mêmes, une partie de la population a un lien avec l’immigration parce que l’un de ses parents au moins est venu de l’étranger (lire notre article). L’Insee estime que 21 % de la population française est, soit née à l’étranger, soit issue d’au moins un parent immigré (données 2019-2020). En remontant seulement cinq générations, chaque individu a 32 ancêtres différents, dont une partie parfois non négligeable n’est pas née en France.
Chacun des indicateurs mentionnés reflète ont un intérêt scientifique qui n’est pas le même. L’important est de comprendre ces nuances et de ne pas assimiler « immigré », « étranger » et « descendant d’immigré ». Ensuite, ces notions sont discutables, car la population étrangère ou immigrée n’a rien d’homogène. Elle comprend des personnes venues de pays voisins d’Europe comme d’autres très lointains (lire notre article). Elle rassemble des individus qui viennent d’arriver, comme des réfugiés ukrainiens, aussi bien que des personnes très âgées dont les parents ont migré d’Espagne ou d’Italie en France à la fin des années 1930.
Photo / Orva Studio / Unsplash