L’idée de l’ouvrage est intéressante. Présenter les 50 cartes essentielles pour décrire le territoire français sous tous ses aspects. Une sorte de résumé que l’on peut toujours avoir sous la main. On lira Courverture du livre territoires français en 50 cartesavec grand intérêt les pages d’avertissement sur la démarche cartographique, trop souvent négligée : on peut colorier une carte de façon très différente en fonction des classes (valeurs limites, nombre, etc.) que l’on choisit, ce qui influence l’analyse que l’on en fait. Sur le fond, on dispose d’un panorama large, des enjeux démographiques à l’emploi, en passant par les revenus ou l’environnement. La première carte, basique, est sans doute l’une des plus intéressantes : celle de la densité de population, qui montre concrètement où vivent les Français. Sa lecture permet d’éviter quelques erreurs d’interprétation à la lecture des autres cartes. Une grande partie de la France est quasiment vide, il ne faut pas l’oublier : derrière chacune des représentations, il faut se poser la question « combien d’habitants ? ».

Il manque à l’ouvrage une carte essentielle, celle des catégories sociales, et notamment des ouvriers et employés (on dispose uniquement des cadres). Elle aurait pu avantageusement remplacer celle du « taux de boisement », tant elle permet de comprendre bien des autres cartes présentées dans ce recueil. Autre limite, liée au format (18×11 cm) : les représentations sont microscopiques, ce qui en rend la lecture souvent difficile.

Pour en savoir plus : « Les territoires français en 50 cartes », Documentation française/CGET, 168 p., 10 €, décembre 2016.