Un salarié en temps complet touche en moyenne 2 448 euros net mensuels (données Insee 2019). Ce chiffre est peu significatif car il est tiré vers le haut par un petit nombre de salaires très élevés. La moitié des salariés reçoit moins de 1 940 euros nets.  Ce niveau qui constitue le cœur de la distribution, il s’agit du salaire dit « médian » (la moitié touche moins, l’autre davantage). 80 % des salariés reçoivent moins de 3 000 euros.

22 % des salaires sont inférieurs à 1 500 euros net mensuels. C’est la France des salariés peu qualifiés, des employés (souvent des femmes) dans les services et des ouvriers (souvent des hommes). Les classes moyennes touchent entre 1 600 et 2 900 euros net mensuels si on considère la fourchette qui va de la frontière des 30 % les moins bien payés à celle des 20 % les mieux payés. 52 % des salaires sont en dessous de 2 000 euros nets. À partir de 4 000 euros, on se situe parmi les 9 % les plus élevés, à 5 000 euros dans les 5 % les salaires les plus hauts de France.

Quand on grimpe dans la hiérarchie, la courbe des salaires s’envole. On entre parmi le dixième le plus favorisé à partir de 3 840 euros net mensuels. Le club du 1 % du haut1 commence à 9 100 euros de salaire mensuel. Pour la frange supérieure, les données datent de 2017. Il faut gagner 22 900 euros par mois pour appartenir au 0,1 % le mieux payé et seuls 1000 salariés ont un salaire mensuel supérieur à 90 000 euros.

Les salaires représentent l’unique source de revenu pour l’immense majorité des actifs. Ils constituent le cœur des inégalités de revenus. Pour passer du salaire au niveau de vie réel, il faut ajouter d’éventuelles ressources complémentaires (revenus du patrimoine, prestations sociales, etc.) et en retirer les impôts. Attention : ces données pour des temps pleins ne prennent en compte ni le temps partiel, ni le fait que certains salariés n’ont travaillé qu’une partie de l’année. Dans la réalité, les écarts sont plus importants que pour les seuls temps complets (voir notre article). Enfin, nous raisonnons ici tous âges confondus : une partie des écarts résulte de l’ancienneté dans l’emploi. Les inégalités de salaires, notamment entre catégories sociales, sont beaucoup plus élevées chez les plus âgés, comme le remarque l’Observatoire des inégalités.

Notes:

  1. Il s’agit uniquement de salaires. Les plus hauts revenus sont constitués pour l’essentiel de revenus du patrimoine.