Le terme « précarité » est souvent utilisé de façon imprécise. Le plus souvent, il fait référence à la précarité du statut du travail. La montée du chômage s’est accompagnée d’une progression du nombre d’emplois précaires. Généralement, on regroupe dans cette catégorie les personnes employées en contrat à durée déterminée, en intérim, en apprentissage, en stage ou en contrat aidé. Cet ensemble ne comprend pas les emplois précaires non salariés que l’on ne sait pas mesurer. Leur statut est par définition précaire, mais une partie des non-salariés ont des niveaux de vie très élevés et des ressources régulières. Inclure l’apprentissage est discutable : il s’agit bien d’un emploi précaire (à durée limitée), mais il est complété par une formation. Il est intégré par l’Insee dans l’ensemble des « autres contrats précaires », sous l’appellation « formes particulières d’emploi ». L’Observatoire des inégalités calcule chaque année un indicateur dit de « mal-emploi » qui rassemble les personnes en emploi précaire, les chômeurs et les inactifs qui souhaiteraient travailler (ce que l’on appelle le halo « du chômage »).

D’une manière plus globale, si l’on ne s’en tient pas seulement à l’emploi, la précarité peut aussi faire référence aux difficultés sociales en général, telles que la pauvreté, le chômage, le temps partiel subi ou d’autres problématiques, comme le surendettement. Elle signale alors une forme d’insécurité sociale.