Les établissements de l’éducation dite « prioritaire » sont des écoles et des collèges qui disposent de moyens supplémentaires afin de compenser les inégalités scolaires qui résultent de l’effet lié au milieu social des élèves. Les « zones d’éducation prioritaires » (Zep, créées en 1981) changent régulièrement de nom. Les Zep sont devenues en 2015 des « Réseaux d’éducation prioritaire » (REP) qui comprennent un collège et les écoles primaires qui s’y rattachent. Ces réseaux sont déterminés en fonction de plusieurs critères qui caractérisent les élèves de l’établissement : milieu social, part de boursiers, part des élèves résidant dans un quartier prioritaire et taux d’élèves en retard en 6ème. La délimitation des établissements de l’éducation prioritaire n’est pas la même que celle des « quartiers prioritaires » de la politique de la ville. Une partie des élèves des quartiers prioritaires n’étudie pas en REP et tous les élèves de REP ne viennent pas des quartiers prioritaires.

On compte environ 1 100 REP, qui englobent 4 200 écoles et 730 collèges à la rentrée 2017. Cela représente 12 % des élèves du primaire et 14 % des collégiens au total. Au sein des REP on distingue les REP+ (360) où les élèves sont encore plus en difficulté. Ils regroupent 8 % des élèves. Les REP disposent de moyens supplémentaires : le taux d’encadrement au collège est de 21 élèves par classe en REP+, 22 en REP et 25 dans les autres collèges publics. Par définition, la part d’élèves défavorisés est plus importante dans les REP : 54 % des collèges comprennent plus de 60 % d’élèves défavorisés contre 6 % hors de l’éducation prioritaire. En revanche, compte tenu de leur taille réduite, les REP ne scolarisent qu’une minorité (environ 25 %) des élèves défavorisés.